C’est en 1877 que nait Louis Renault dans une famille très aisée : son père a construit une fortune dans le commerce des tissus et des boutons. Dès son adolescence il s‘intéresse à la technique et met ses idées en pratique avec l’aide de ses deux frères Marcel et Fernand. C’est ainsi qu’il modifie son tricycle De Dion-Bouton en « Voiturette » à 4 roues et l'équipe d'une invention de son cru : une transmission par arbres à cardan qui comprend une boîte de vitesses à 3 rapports plus une marche arrière, avec la troisième en prise directe. Elle démode d'un coup chaînes et courroies de transmission utilisées jusque-là ; il fera breveter ce principe en 1899.

Dès le début de leur activité, les frères Renault comprennent que la meilleure propagande pour leur voiturette était de participer aux courses. Dès le Paris-Trouville en 1899, ils vont aligner victoire sur victoire dans la plupart des courses de ville à ville de l'époque, dont des Paris-Bordeaux, Paris-Ostende, Paris-Berlin et, surtout, un glorieux Paris-Vienne qui consacrera Marcel en 1902.

La course victorieuse dans le Paris-Toulouse, par exemple, se concrétise par des commandes pour 350 voiturettes. Des voiturettes qui sont un produit de grand luxe puisqu’elles sont vendues 3 000 francs or, l'équivalent de dix ans de salaire moyen.

La course Paris-Madrid de 1903, s’achève tragiquement avec la mort de Marcel Renault victime d’une sortie de route. Louis Renault abandonne alors la compétition définitivement et confiera à des pilotes expérimentés le soin de défendre les couleurs de la marque.

En 1906, Louis Renault est décoré de la Légion d’honneur et reste seul en 1908 aux commandes de sa société lorsque Fernand se retire pour des raisons de santé. Ainsi naît la société « Louis Renault » qui va se développer très rapidement. En 1908, la firme compte déjà 2600 personnes et fabrique 4600 voitures par an. Les voitures sont de plus en plus puissantes, et Renault fabrique aussi des camionnettes, des petits omnibus, des groupes électrogènes, …. L'usine s'élargit dans un enchevêtrement d'ateliers sur près de 136 000 m2.

En 1913, Louis Renault, visite les premières chaînes de construction automobiles aux Etats-Unis. L'usine qui s’est encore agrandie compte 5 200 salariés et produit 10 000 véhicules par an. Beaucoup d’hommes seront mobilisés par la guerre et les usines Renault se reconvertissent à la production militaire. Elles fabriqueront en 4 ans des quantités impressionnantes de matériel de tout genre dont le premier char mitrailleur léger, le fameux FT17, dessiné par Louis Renault et surnommé « char de la victoire ».

Le redémarrage après la fin de la première guerre est difficile. Il faut reconstruire, mettre au point de nouveaux modèles, restaurer les usines, trouver du personnel.

L’année 1922 sera celles des plus grandes innovations, notamment le fait que les grosses Renault de 18 à 40CV sont dotées de freins sur les 4 roues. Mais cette année-là est aussi le début d’une terrible concurrence entre Louis Renault et André Citroën qui durera jusqu’à la mort de ce dernier en 1935.

La première chaîne de l’usine démarre en 1922 et l’usine est terminée en 1937 sur des terrains rachetés parcelles après parcelles (excepté une) à leurs propriétaires.

La voiture présentée ici est un modèle de 1923 Renault Type JV-1 silhouette Phaéton carrossée par Kellner Frères. Nouvelle version sport dérivée de la 40 cv avec des caractéristiques proches de la 40 cv Tourisme. Une seule longueur de châssis avec un empattement de 3,80 mètres. Les freins commandés hydrauliquement sont implantés sur les quatre roues.

Le moteur est un six cylindres en ligne de 9 120 cc de cylindrée qui délivre une puissance maxi de 40 cv. Suffisamment pour propulser la voiture de 2 650 kg à près de 130 km/heure.

Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale

ultimatecarpage.com

netcarshow.com

favcars.com

mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :

autogaleria.hu

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