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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 09:17








Le procès de l'affaire Clearstream débute ce lundi 21 septembre à Paris. Avec quelques stars en tête d'affiche : Nicolas Sarkozy qui accuse, Dominique de Villepin qui se défend, et une brochette de personnages plus fous encore, et parfois plus incongrus (on y croise même Laetitia Casta).

 

A leur décharge, il est difficile de se plonger dans les méandres de cette affaire sans le devenir. Pour ceux qui préfèrent rester sains d'esprit et avoir une vision à peu près claire de l'affaire, il est temps de lire cet « explicateur ».

 

Le coeur de l'affaire : une fausse liste de corrompus


Une liste de personnes, prétendument sortie des fichiers informatiques de l'établissement financier luxembourgeois Clearstream, a été transmise à la justice par une lettre anonyme au printemps 2004. Il y en aura d'autres : en tout, six courriers de ce type.
 

« Je vous écris pour vous informer de l'existence d'un groupe mafieux », commence la lettre adressée au juge Renaud Van Ruymbeke. Selon ce « corbeau », des personnalités françaises, en cheville avec des oligarques russes, seraient rémunérées pour aider au blanchiment d'argent sale, à travers des comptes occultes de Clearstream.

 

Ce club de mafieux serait, toujours selon le corbeau, responsable de la mort de Jean-Luc Lagardère, ancien patron de Matra, entreprise intégrée depuis dans EADS, le grand groupe aéronautique.

Les Français auraient reçu sur ces comptes bancaires de l'argent, notamment des « rétrocommissions » (ou pots de vin) pour la vente de frégates à Taïwan en 1991.
La liste, envoyée en mai, est complétée dans une seconde lettre en juin 2004 et des CD-Rom. Près de 900 comptes bancaires sont signalés. Y figure les noms de personnalités très connues :

 

*  Nicolas Sarkozy, alors ministre des Finances. Plus précisément, les noms de « Paul Nagy » et « Stéphane de Bosca » apparaissent, référence au patronyme complet « Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa »

*  Brice Hortefeux

*  Jean-Pierre Chevènement

*  Dominique Strauss-Kahn

 *  Alain Minc

*  Edwy Plenel

*  Laurent Fabius

*  Alain Madelin

*  Philippe Delmas, vice-président d'EADS

*  Alain Gomez, ancien président de Thomson-CSF

*  Alizée, chanteuse

*  Laetitia Casta, actrice

 

Toutes ces personnalités se sont interrogées sur la présence de leur nom dans ces listings.

 

La manipulation est découverte, reste à trouver les auteurs

 

Le juge enquête, mais se rend bientôt compte qu'il s'agit d'une manipulation. Dès l'automne 2004, Van Ruymbeke a des doutes. Ils finit par s'apercevoir que les noms de personnalités ont été rajoutés, parfois grossièrement, aux listes de Clearstream.

 

Qui a fabriqué ces faux listings, basés sur un document authentique de la banque ? Une nouvelle enquête est ouverte, dès juillet 2004, après le dépôt d'une plainte pour dénonciation calomnieuse par certaines des personnalités visées. Elle est confiée aux juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons. Le procès de cette semaine en est l'aboutissement.

 

L'affaire devient publique pendant l'été 2004 (dans Le Point). Mais à ce moment et jusqu'à le fin 2005, la situation reste floue. Au printemps 2006, des investigations menées en Italie apportent la preuve que les listes sont des faux, et Nicolas Sarkozy se décide à porter plainte.

 

C'est à ce moment que l'affaire explose. « Un jour, je finirai par retrouver le salopard qui a monté cette affaire et il finira sur un crochet de boucher », aurait déclaré Nicolas Sarkozy, selon Franz-Olivier Giesbert (« La Tragédie du Président », 2006).

 

 

 Source : Rue89   20-09-2009

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