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20 septembre 2009 7 20 /09 /septembre /2009 11:30











Barack Obama a confirmé jeudi à demi-mots l'abandon du projet américain de bouclier anti-missiles en Europe de l'Est, du moins tel qu'imaginé par son prédécesseur, George W. Bush. Le président russe Dmitri Medvedev a salué la décision de Washington.

 

Barack Obama s'apprête à tourner une nouvelle page de l’administration Bush. Le président américain a annoncé jeudi que les Etats-Unis entendaient développer une nouvelle approche en matière de défense anti-missiles en Europe, confirmant donc, à demi-mots, l'abandon du projet de bouclier pensé par son prédécesseur. Lors d'une brève allocution, il a précisé que ce nouveau système permettrait une défense plus efficace et plus rapide des alliés des Etats-Unis en Europe. La sécurité des Etats-Unis sera également renforcée, a-t-il assuré. Barack Obama a par ailleurs réaffirmé l'étroitesse des liens entre Washington, Varsovie et Prague en matière de défense.

C'est le Wall Street Journal qui avait annoncé jeudi matin l'intention de l'administration Obama d'abandonner le projet de bouclier anti-missiles en Europe de l'Est, qui prévoyait l'implantation de missiles d'interception en Pologne et d'une station radar en République tchèque. En fin de matinée, le Premier ministre tchèque, Jan Fischer, avait confirmé cette information, déclarant: "Obama m’a dit qu’il faisait marche arrière sur le projet de boulier antimissiles en Europe centrale."

 

Quelles contreparties?

 

Selon le quotidien, le bouclier anti-missiles, censé, entre autres, contrer la menace nucléaire iranienne, a été abandonné suite au constat, fait par l'administration Obama, que le programme balistique de longue portée de l'Iran n'avait pas progressé aussi vite que craint. Selon le Wall Street Journal, la Maison blanche se réserverait la possibilité de relancer le projet si Téhéran faisait des progrès sensibles en matière de missiles à longue portée. Jeudi, Barack Obama n'en a pas dit davantage, affirmant toutefois que les activités balistiques iraniennes constituaient toujours "une menace importante". Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a d'ailleurs rapidement ajouté que les Etats-Unis ne renonçaient pas pour autant à un système de défense antimissile en Europe, précisant que seraient déployés dans cette zone des navires munis du système antimissile Aegis équipés d'intercepteurs SM-3.  

Les relations entre les Etats-Unis et la Russie - hostile au projet américain, le considérant comme une atteinte à l'intégrité de son territoire - pourraient s’en trouver largement améliorées. "Sur le principe, un tel développement contribuerait au développement de nos relations bilatérales avec les Etats-Unis", déclarait ainsi le ministère russe des Affaires étrangères, avant même la confirmation de Barack Obama. Le président russe Dmitri Medvedev s'est félicité en début de soirée de la décision de Washington: "Nous apprécions l'approche responsable du président américain vers la mise en oeuvre de nos accords", a déclaré le chef du Kremlin dans une allocution télévisée. Du côté polonais, l'annonce passe moins bien."Ce serait très néfaste. Sans ce bouclier, nous perdrions de facto une alliance stratégique avec Washington", a déclaré Witold Waszczykowski, membre du Conseil présidentiel de la sécurité nationale polonaise. Varsovie y voyait en effet un moyen de faire contrepoids à Moscou. D'ailleurs, la Pologne a annoncé qu'elle conservera une batterie de missiles Patriot.

 

Reste à savoir ce que l'administration américaine a obtenu en échange de cet abandon. En mars dernier, des rumeurs avaient en effet fait état d'un deal proposé par Barack Obama à Dmitri Medvedev. Le président américain aurait à l'époque proposé à son homologue russe de renoncer à déployer le bouclier anti-missiles américain en Europe de l'Est si en échange, Moscou aidait Washington à empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, en soutenant, par exemple, les propositions de sanctions formulées à l'encontre de la République islamique au Conseil de sécurité des Nations unies, au lieu de brandir l'éternelle menace de son droit de veto. Sur ce sujet, Dmitri Medvedev a d'ailleurs légèrement infléchi la position russe cette semaine, reconnaissant qu'il fallait "parfois en passer" par des sanctions. Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a toutefois démenti tout accord sur ce point avec les Etats-Unis. Même son de cloche du côté de la Maison blanche, qui a affirmé qu'il n'y avait pas eu de "donnant-donnant". Affaire à suivre.

 


Source : lejdd.fr   17-09-2009         
    

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