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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 08:00

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La Commission de Bruxelles a entériné vendredi 22 février dernier le dérapage des comptes de la France. Le gouvernement est loin d’être tiré d’affaire. Le chef de l’Etat s’est exprimé samedi à la mi-journée, en marge du Salon de l’agriculture, il s’est voulu rassurant an affirmant que : "La trajectoire est bien celle d'aboutir à un équilibre de nos finances publiques à la fin du quinquennat"

C’est la fin d’une longue et périlleuse séquence ouverte par François Hollande il y a un an. En présentant son programme fin janvier 2012, le candidat socialiste avait martelé l’objectif de ramener le déficit public de la France à 3% du PIB cette année. Un objectif déjà promis par Nicolas Sarkozy auprès des Européens. Hollande en fit l’engagement numéro neuf de son programme. Il vient de tomber.

Croissance faible et dépenses non maitrisées

En ne critiquant pas les prévisions de la Commission européenne, publiées vendredi 22 février au matin, le gouvernement a admis ce que ses propres experts anticipaient, sous couvert d’anonymat, depuis l’été. Non, la France ne parviendra pas à redresser ses comptes à la hauteur escomptée cette année. Ce ne sera pas 3% mais 3,7%, dit Bruxelles, soit un écart de 14 milliards d’euros. La faute à la conjoncture, une zone euro en récession et des recettes fiscales qui s’évaporent, c’est l’explication officielle. La faute à des dépenses non maîtrisées, voire en sourde augmentation, contredit l’UMP.

Hollande n’a pas échappé au défaut d’optimisme de ses prédécesseurs. Il tablait l’an dernier sur une croissance au moins égale à 2% de 2014 à 2017. Un niveau nécessaire pour, à la fois, financer ses promesses faites devant les Français et se plier aux efforts exigés par l’Europe et les marchés. Or la croissance sera quasiment nulle cette année, selon la Commission, et elle atteindrait seulement 1,2% l’an prochain.

La clémence des marchés et des institutions internationales

Mathématiquement, l’hypothèse de remettre les comptes à l’équilibre, ou presque, d’ici la fin du quinquennat n’en est que plus fragile. Quelle que soit sa couleur politique, aucun gouvernement français n’a toutefois jamais complètement respecté son calendrier de réduction du déficit…

Neuf mois après son élection, le président de la République voit donc les pendules remises à l’heure. A son avantage, les marchés financiers ne sanctionnent pas le dérapage, l’agence Standard & Poor’s envisage de réviser son évaluation à la hausse, la Commission ne réclame pas mordicus un retour aux 3% cette année. Cela en dépit d’une salve de mesures coûteuses dont le financement reste à préciser (suppression du jour de carence dans la fonction publique, plan pauvreté, contrats de génération, crédit d’impôt compétitivité).

Le gouvernement pense avoir imposé son "sérieux de gauche", selon l’expression officielle, qui lui assurerait la clémence des créanciers et de ses pairs. Il bénéficie aussi d’un changement de pied majeur de la part des institutions internationales. La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a exprimé ses craintes que trop de rigueur ne tue la croissance. La Commission peut tenir compte de la faiblesse des économies de la zone  - une acception des traités - pour ne pas exiger de coupes drastiques et immédiates.

La rigueur après les municipales?

Pour autant, la quadrature du cercle n’est que décalée d’un an. Bercy entame une négociation avec Bruxelles pour officialiser le report des 3% à 2014. Dans l’entourage du ministre de l’Economie Pierre Moscovici, on se dit serein. La Commission ne réclamerait pas d’efforts supplémentaires cette année - le gouvernement a exclu d’en faire, au risque de réveiller les revendications des ministres et des fonctionnaires.

Le sujet viendra toutefois vite sur la table. Les nouvelles mesures de rigueur envisagées (allocations familiales, retraites, collectivités locales, aides aux entreprises…) entreront en vigueur en 2014. Dès janvier, la TVA grimpera pour financer le crédit d’impôt compétitivité. Bercy dira d’ici fin mars si elles sont suffisantes pour atteindre l’objectif, ce qui paraît incertain. Un autre rendez-vous va peser sur les choix du gouvernement : les municipales. Reste à savoir si l’exécutif lancera les dispositions douloureuses en début d’année, ou s’il attendra l’issue des scrutins locaux.

 

 

Source : leJDD.fr  22-03-2013

 

 

 

 

 

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