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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 11:00

 

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 Le président américain, qui reçoit mercredi 16 juin le patron de BP, était lundi de retour sur les plages du golfe du Mexique.

Passées en boucle sur les télévisions américaines, les images de volatiles englués dans l'huile marron de la marée noire en Louisiane ne laissent plus au président le moindre répit politique. Passées au second plan, la guerre d'Afghanistan, la géopolitique et la crise économique. Lundi, au lieu de s'envoler vers l'Australie et l'Indonésie, un voyage qu'il avait déjà dû annuler en mars, Barack Obama est reparti pour deux jours vers l'Alabama, le Mississippi et la Floride, où il devait entendre les inquiétudes d'une région dont la saison touristique menace d'être anéantie par les flots de brut qui caressent ses plages.

Le chef de l'État, qui compare cette catastrophe à un 11 Septembre écologique, a également prévu de prononcer un nouveau discours sur la marée noire dès son retour mardi à Washington. Pour cette adresse télévisée, qui sera retransmise en direct, Barack Obama a choisi l'ambiance solennelle du Bureau ovale, un cadre qu'il n'avait jamais utilisé jusqu'ici et qui devrait servir à montrer au pays un président sur «le pont».

Dans le brut jusqu'au cou

Dans la même veine, Barack Obama recevra mercredi le président de BP, Carl-Henric Svanberg, à la Maison-Blanche, pour une explication de texte au sommet qui pourrait se révéler houleuse. Tony Hayward, cheville ouvrière de BP, qui a essuyé un tir de critiques nourri pour sa sous-évaluation de l'ampleur du défi et son optimisme malvenu, sera présent à la rencontre. Se fera-t-il «botter les fesses», comme le président américain a menacé de le faire à propos de tous les responsables qui n'agissent pas avec suffisamment de diligence?  

C'est la première fois que Barack Obama rencontre les dirigeants de BP depuis le début de la crise, fait qui lui a été beaucoup reproché. Dans le monde surmédiatisé d'Internet, un président ne peut plus se permettre de gérer une crise dans le secret des coulisses du pouvoir. Il doit donner à chaque instant l'impression d'être omniprésent et omniscient. Même quand il est impuissant.

Conscient de cette difficulté, Obama a tenté de dévier le tir des critiques, faisant de BP le responsable de la gestion de la crise et son bouc émissaire. Mais avec le temps, l'Administration américaine a dû se résoudre à la perspective politiquement explosive d'une crise de longue durée. Quelque 55 jours après l'explosion de la plate-forme offshore qui a provoqué la catastrophe, le dôme de confinement mis en place ne permet de capter qu'une partie du pétrole qui s'échappe du puits endommagé, soit près de 40.000 barils par jour. Si BP promet d'augmenter la quantité de pétrole récupérée, plus aucune date n'est avancée pour l'arrêt total de la fuite… Ce qui semble indiquer que Barack Obama va devoir aborder les élections de mi-mandat, plongé dans le brut jusqu'au cou.

Conscient du défi, le président multiplie les initiatives. S'exprimant lundi à Theodore, en Alabama, il a dit espérer obtenir dès mercredi des dirigeants de BP la création d'un fonds sous séquestre destiné à régler les dommages et intérêts qui seront réclamés par les particuliers et les entreprises affectés par la marée noire. Il compte aussi demander la mise en place d'une instance indépendante chargée de gérer les indemnisations.

Cette initiative est essentielle car si BP a déjà répondu favorablement à 19.000 demandes, pour un total de 53 millions de dollars, beaucoup de pêcheurs et d'employés touchés par la catastrophe n'ont reçu que des chèques de 5000 dollars, loin des 10.000 ou 20.000 dollars qu'ils peuvent gagner en un mois. Touchant une corde sensible, Barack Obama a également laissé entendre qu'il ferait pression sur BP pour que la compagnie pétrolière ne paie pas cette année à ses actionnaires les somptueux dividendes censés être distribués dans les prochains jours. L'Administration estime qu'un tel geste serait indécent alors que les pêcheurs de Louisiane sont dans la détresse. Mais ces initiatives suffiront-elles à calmer la colère de ceux qui accusent Obama de manque d'empathie et de lenteur face à la marée noire? Pas sûr.

 

Certains de ses détracteurs vont jusqu'à le comparer à Jimmy Carter pendant la crise des otages en Iran ou à George W. Bush pendant l'ouragan Katrina. Cette catastrophe amène à s'interroger sur «la compétence et la capacité à diriger» de Barack Obama, a affirmé dimanche un éditorial du New York Times. Mais un article publié le lendemain par le même journal tempère ce flot de critiques: en soulignant que la cote de popularité présidentielle n'a pour l'instant pas pâti de l'épisode, se maintenant entre 47% et 52% d'opinions favorables.

 

source : leFigaro.fr   15-06-2010

 

 

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