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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 06:00





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Un peu serrée dans son budget, la reine d’Angleterre demande une rallonge au Trésor.

 

 

La reine est en pleine renégociation salariale. C’est en ce moment que se joue le montant de la pension annuelle qui lui sera versée pendant les dix années à venir. Cette enveloppe ne sera fixée qu’en décembre 2010, mais les pourparlers ont déjà commencé. Elizabeth II doit surtout justifier la hausse de ses besoins. La couronne a dépensé plusieurs millions de plus que la somme qui lui était allouée l’an dernier, suscitant de vifs échanges entre les trésoriers de la reine et le gouvernement. Cette correspondance devra d’ailleurs être rendue publique sous peu, la justice arguant du devoir de transparence de Buckingham.

 

La reine est-elle sur la paille ?

Que l’on se rassure : elle a beau remettre plusieurs fois les mêmes tailleurs depuis la crise, Elizabeth II reste l’une des plus grandes fortunes du royaume. La 214e en 2009, selon le Sunday Times. Son portefeuille d’actions, investi sur les vedettes de l’indice britannique Footsie, aurait certes perdu 30% en 2008, mais s’élèverait toujours à 70 millions de livres (79 millions d’euros). Son patrimoine immobilier a aussi rétréci. La valeur de ses propriétés privées telles Sandringham, dans l’est de l’Angleterre, ou Balmoral en Ecosse auraient perdu 20 millions de livres. Mais, en additionnant ses bijoux, ses chevaux de course, sa collection époustouflante de timbres et ses toiles de maîtres (Michel-Ange, Raphaël, Leonard de Vinci), son patrimoine s’élève à 270 millions de livres (300 millions d’euros). Une fortune issue de son ancêtre Victoria.

 

«sous tutelle».

Arrivée sur le trône sans biens personnels en 1837, celle-ci s’est enrichie «grâce à son mari, le prince Albert, très bon gestionnaire, affirme Philippe Chassaigne, historien spécialiste du Royaume-Uni. Elle a en plus hérité de beaucoup de ses sujets qui lui ont légué leurs biens». Certains évaluent même la fortune d’Elizabeth à 16 milliards de livres, en comptant les œuvres d’art et les terres. La reine est en effet l’un des plus grands propriétaires fonciers du Royaume-Uni, avec Buckingham, Windsor, de nombreuses propriétés huppées dans le centre de Londres, 110 000 hectares de forêts et de terres agricoles et plus de la moitié du littoral britannique. Le problème pour elle, c’est que ces terres appartiennent non au personnage mais à la fonction. Elle ne peut donc les vendre. Elle les cédera telles quelles à son fils à sa mort, sans impôt sur la fortune. La reine ne profite pas non plus des revenus issus de ses terres. Tout loyer versé, ou toute exploitation du domaine est reversé directement au Trésor. Un pacte forgé en 1760 entre George III et le Parlement. Ce dernier a remis à la nation les revenus issus de la propriété de la couronne en échange de la perpétuation de la «liste civile», sorte de pension publique couvrant les frais officiels. Aucun monarque n’a osé revenir sur le deal. Autrement dit, après George III, le souverain ne peut plus lever d’impôts, perd les revenus de ses terres (près de 200 millions de livres) et, à la place, reçoit une pension fixée par le gouvernement. Comme le résume le spécialiste de la couronne Nicholas Davies, «le monarque est placé sous tutelle financière».

 

garden-parties.

La reine a coûté l’an dernier 41,5 millions de livres aux contribuables britanniques. Une somme qui inclut les aides aux déplacements officiels, à la maintenance des châteaux, et la fameuse liste civile. Mais Elizabeth a aussi dû puiser dans des réserves, estimant la liste civile insuffisante. Le conseiller financier de Buckingham, Alan Reid - qui gère aussi bien la fortune privée que «publique» de la reine -, est donc dans les starting-blocks pour réviser cette pension à la hausse. Il affirme que les dépenses royales ont bondi à cause de l’inflation, des investissements technologiques, des milliers de salaires et… des garden-parties. Selon lui, la reine est peut-être la seule du royaume à n’avoir pas été augmentée en vingt ans alors qu’elle s’est portée volontaire pour payer l’impôt sur le revenu. Il plaide aussi pour que l’aide à la maintenance des châteaux soit réévaluée à 19 millions par an pour retaper Buckingham ou Windsor.

 

Mais dans une Angleterre qui subit sa pire récession en soixante ans, et où le gouvernement, surendetté, cherche à grappiller des recettes là où il le peut, les complaintes de la femme la plus riche du royaume sont difficiles à digérer. Pour Philippe Chassaigne, les Britanniques ont toujours voulu en avoir pour leur argent avec la monarchie : «Au XIXe siècle, ils exigeaient déjà que la reine tire les rideaux du carosse pour voir à l’intérieur.» Mais dit-il, il faut savoir que «si on divise 41,5 millions par le nombre d’habitant, elle ne coûte que 69 pence par an !»


Source : liberation.fr  03-01-2010



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