Après les sénateurs, les députés, en commission des lois, avaient réclamé un assouplissement du permis de conduire à points. Cet assouplissement, Nicolas Sarkozy ne veut pas en entendre parler. Le chef de l'Etat, en déplacement jeudi 30 septembre à Vézelay (Yonne), est revenu sur la décision des parlementaires de réduire le délai pour récupérer les points perdus: "Je n'accepterai jamais un message de laxisme s'agissant de la lutte contre la violence routière", a-t-il rappelé. En effet, sans toutefois parler de laxisme, toute mesure d’assouplissement de la règle actuelle ne peut être qu’un mauvais signal envoyé aux usagers de la route.
Le message est un peu ambigu mais il est clairement une fin de non-recevoir pour les parlementaires. Après les sénateurs, les députés ont voté mercredi 29 septembre en commission des Lois un assouplissement du permis à points. L'idée étant de réduire de trois à deux ans le délai octroyé aux automobilistes pour récupérer l'ensemble de leurs points perdus à la suite d'infractions. En outre, ils ont souhaité ramener le délai pour récupérer un point perdu lors des infractions mineures de un an à six mois. Mais, jeudi, Nicolas Sarkozy, lors d'une visite de la brigade de gendarmerie de Vezelay, dans l'Yonne, s'est montré ferme face à cette initiative, tout en laissant la porte ouverte à d'autres aménagements du permis à points.
"Au moment où l'on parle beaucoup d'aménagements sur le permis à points, que les choses soient claires: j'ai été élu sur la promesse de faire reculer le nombre de victimes sur la route et de sanctionner durement les assassins de la route", a dit le président. "Je n'accepterai jamais un message de laxisme s'agissant de la lutte contre la violence routière. On peut toujours faire des aménagements mais l'objectif de la réduction du nombre de tués et de blessés sur la route est un objectif central", a-t-il ajouté. Pas de cadeau pour les auteurs d'infractions donc, mais pourquoi pas quelques réformes à la marge.
Jeudi, déjà, Dominique Bussereau, le ministre des Transports, s'était montré hostile face au projet des parlementaires. "Je ne suis pas favorable à un assouplissement, je pense que c'est un mauvais signal", avait-il déclaré sur RMC. "On est sur une bonne tendance qui peut nous permettre d'arriver à l'objectif fixé par Nicolas Sarkozy, qui est de 3.000 morts (...) Si on baisse notre dispositif de sévérité ça peut entraîner des conséquences négatives", a-t-il ajouté. Le secrétaire d'Etat aux Transports évoquera le sujet avec le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, dont la position sera connue au plus tard mardi, pour l'ouverture de l'examen en séance publique de la loi sur la sécurité dite Loppsi 2. Mais, a-t-il ajouté, l'arbitrage se fera à l'Elysée et à Matignon.
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